L’agroalimentaire est un domaine plein de potentialité et regroupe l’ensemble des activités liées à la production, la transformation et la distribution de produits agricoles destinés à l’alimentation humaine et animale. En Guinée, il reste un secteur moins développé, pourtant qui devait une opportunité.
Ce secteur est un pilier essentiel de l’économie mondiale, car il répond aux besoins alimentaires croissants d’une population en constante augmentation. Il peut jouer également un rôle clé dans la création d’emplois, l’innovation, notamment dans la production durable et l’agriculture de précision et la sécurité alimentaire.
Un défis économique majeur et environnemental, et sa modernisation est cruciale pour assurer une alimentation saine, accessible et respectueuse de l’environnement. Pour en parler nous avons interrogé Oumou DIALLO, titulaire d’un Bac+2 en Biochimie à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry et Diplômée en technologie agroalimentaire à l’Institut Supérieur de Formation en Technologie Agroalimentaire et Bio pharmaceutique (ISFORT) de Casablanca. Cette jeune dame pleine d’ambition dans le secteur de l’alimentation, explique sa vision.
Pourquoi avez-vous choisi ce parcours académique ?
J’ai choisi ce parcours académique, parce que la plupart de nos produits agricole qui excède en production pourrissent sans être transformés ou conditionnés pour être sur le marché à tout moment et surtout la majeure partie des intoxications dans nos pays sont liés à l’alimentation et la non réglementation de certains produits de nos quotidiens.
Parlez-nous de l’agro-alimentaire ?
L’agro-alimentaire c’est une discipline qui se focalise sur la transformation des matières premières en produits alimentaires destinés à la consommation. Exemple : Tomate en concentré de tomate. Tout en respectant les normes internationales.
Alors, comment comptez-vous participer à faire évoluer le domaine agro-alimentaire en Guinée ?
Pour faire évoluer le domaine agro-alimentaire en Guinée, il faut qu’on songe à mettre en place des industries ou coopératives locales dans les différentes régions, pour optimiser la perte des denrées susceptibles de se détériorer. Ces produits sont utilisables sous autres formes, telles que : purée, farines, conservés…
Quelles sont les technologies qu’on peut mettre en œuvre pour une meilleure conservation des produits agricoles ?
Avec l’avancée scientifique, l’utilisation des machines est essentielle pour une conservation en quantité. Au-delà de ça la salinisation, le séchage, la stérilisation manuellement sont aussi des solutions, mais qui demande beaucoup d’efforts et de mains d’œuvre.
Quelles sont les normes requises pour une bonne conservation des produits agricoles ?
Dans le Système International de Normalisation (ISO), l’utilisation des certaines substances appelée communément additifs permettent la conservation des produits agricoles et cela implique le contrôle minutieux de chaque étape de la transformation du produit agricole en question, cela veut dire que, ça constitue ainsi une chaîne.
Est-ce qu’en Guinée ya t-il des opportunités de conservation des produits agricoles ?
Oui, mais je les propose de former des coopératives et avoir le parrainage de l’État ou des industries, afin d’avoir un assistant pour la transformation des produits excédant de chaque récolte. Cela peut sans doute aider à éviter les pertes que subissent les producteurs.
Pouvez-vous mieux expliquer cette situation ?
Pour le moment les opportunités de conservations sont trop minces voir inexistant pour les locaux car on importe tout. Et ceux qui ont cette opportunité sont des particuliers, ils sont basés que sur les céréales dont le riz, Manioc , Maïs…
Interview réalisée par Aliou DIALLO