Ce 2 octobre, comme à l’accoutumé, les guinéens ont célébré l’accession du pays à la souveraineté nationale. À Dubreka, cette fête nationale, a été mise à profit pour réaliser une activité de restauration des zone dégradées de la mangrove et faire une visite de terrain. Cette initiative écologique a connu la visite du chef de projet restauration de la mangrove dans cette zone. Un projet piloté par le Centre National de la Protection des Milieux Marins et des Zones Côtières. Accompagné d’une équipe d’experts, l’objectif est t d’évaluer l’évolution de 150.000 propagules implantées sur 100 hectares dans la baie de Sangareya, en collaboration avec l’Office Chérifien des Phosphates du Royaume Marocain OCP.
La célébration de l’indépendance a été aussi occasion de sensibiliser la population de Dubreka, sur les enjeux de la conservation et de la gestion durable des milieux côtiers, tout en renforçant le lien entre la culture, l’écologie et le développement local. Le coordinateur national du projet a souligné la portée significative de ce projet, mettant en avant l’importance cruciale de la mangrove pour la biodiversité et la protection des côtes « La mangrove est notre rempart contre l’érosion et un habitat pour de nombreuses espèces. Aujourd’hui, la question du reboisement est une problématique mondiale. Elle préoccupe tous les acteurs et responsables à tous les niveaux. Comme vous le savez le réchauffement climatique est d’actualité. Donc le reboisement permet de palier à cela et de freiner le réchauffement de la planète. Surtout la mangrove compte tenu de son importance notamment sa biodiversité. C’est une zone qui sert à la nourricerie pour les espèces aquatiques.» affirme Mamoudou Keita
Récipiendaire du projet, Alseny Bangoura, chef des débarcadères de Dubreka, a mis l’accent sur le rôle fondamental des femmes dans la consommation et la gestion des ressources de la mangrove. Pour lui, elles sont à l’avant-garde de toutes les réussites « Elles sont les gardiennes de ce patrimoine, et leur implication est essentielle pour garantir un avenir durable.
Aujourd’hui, que ce soit ces femmes, les bûcherons, les agriculteurs ou riziculteurs, ils sont tous concernés dans la protection des zones marines et côtières. Cela parce que notre vie dépend de cette mangrove. Tous les acteurs doivent se donner les mains pour sa restauration.» a-t-il déclaré.
Lié cette célébration à la protection de l’environnement, surtout les domaines publics maritimes montre combien de fois tous les acteurs ont leur rôle, mais également elle met en lumière l’engagement collectif des communautés, renforçant le lien entre la culture locale et la durabilité. Toutefois, il faut dire que la baie de Sangareya dans la commune de Dubreka couvre un périmètre de 38 mille hectares dont plus de 19 mille hectares connaissent aujourd’hui une surexploitation et une dégradation avancée.
Thierno Mamoudou BARRY