Mettre fin au commerce illégale des espèces faunique et floristique menacées, c’est l’objectif fixé par la CITES. En Guinée cette structure internationale se bat à travers son point focal afin d’appliquer les textes qui régissent son fonctionnement. Ces dernières années, plusieurs infractions commises ont été réprimandées « On entend d’abord la CITES, c’est la convention sur le commerce international des espèces de faune et de Flore sauvages menacées d’extinction. Les activités, de la CITES, c’est la réglementation du commerce international, des espèces faunique et floristique menacée d’extinction. On travaille avec le code forestier et le code de protection de la faune sauvage. » Entame Lt Abdourahamane Bangoura, assistant l’organe de gestion CITES Guinée
L’organe de gestion de la CITES travaille avec d’autres structures scientifiques et la brigade anti criminalité faunique et floristique. Une démarche qui vise à s’assurer de l’effectivité des opérations menées sur le terrain « Pour connaître la nature des espèces, pour un premier temps en ce qui concerne les oiseaux, ils font leur demande d’obtention d’un CO, qu’on appelle ici, certificat d’Origine, pour l’exportation. Donc ils adressent leur demande à notre niveau. Arrivé, on envoie la demande au niveau de l’autorité scientifique parce qu’on travaille avec les autorités scientifiques qui sont à Gamal et au Centre National des Sciences Halieutique de Boursorama et ils vont voir si l’espèce qui est là est vraiment commercialisable. Ils émettent leur avis du commerce non préjudiciable et on renvoie le document, le point focal CITES maintenant émet le CO pour le commerce de cette espèce. » Ajoute M.Bangoura
Dans son élan d’accomplir sa mission, la Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de Flore sauvages menacées d’extinction ne laisse aucune marge pour les criminels faunique et floristique en Guinée. Pour la responsable du point focal de cette convention, le combat pour la protection des espèces menacées se fait dans une étroite collaboration avec d’autres structures impliquées « Par rapport à cette question, ils amènent la demande avec une liste portant les adresses des espèces. Maintenant il y a des agents au niveau de l’aéroport qui sont là pour contrôler. Après avoir libéré les données, le CO des agents aussi à leur tour sont là pour vérifier avec la douane pour voir réellement si l’espèce n’est pas interdite ou si dans la liste qui a été demandé, ils n’ont pas introduit autres espèces qui est dans l’annexe.» Renchéri Lt Delphine KOLIÉ, point focal CITES en Guinée
Quelles sont les actions déjà menées sur le terrain ?
«Les infractions qu’on a pu enregistrer à la CITES ces derniers temps, c’est par rapport à la saisie du bois qui a été frauduleusement envoyé en Chine de strocarpus, celui-là qui est maintenant en Guinée. À l’heure actuelle que je vous parle on a 405 conteneurs qui sont au niveau du port, on doit faire retourner 422 conteneurs mais pour le moment on a 405 conteneurs qui sont là et on a d’autres espèces aussi, des oiseaux, par exemple des perroquets qui ont été saisis en Côte d’Ivoire soi-disant que ça provient de la Guinée. Mais après notre enquête on a trouvé que les perroquets ne sont pas de la Guinée. Mais ils étaient accompagnés» dit-elle
Pour mieux expliquer les fondements et le fonctionnement de la CITES, l’équipe de l’organe de gestion ne compte pas rester entre les bureaux. Elle veut mettre tous les acteurs ensemble afin d’expliquer les objectifs de cette convention dans la protection des espèces menacées « Notre objectif, c’est surtout la levée de la sanction contre la Guinée. C’est aussi, accompagner la Guinée, dans la mise en œuvre de l’application de la convention, au respect de la convention. Ensuite il y a d’autres formations, on doit même effectuer un voyage et en Côte d’Ivoire pour des échanges avec l’organisation de la Côte d’Ivoire.
Au mois de novembre s’il plaît à Dieu, on va sortir. Il faut la sensibilisation dans les quatre raisons naturelles sur le commerce des espèces sauvages pour mieux informer, beaucoup ne savent pas pourquoi cette interdiction, pourquoi la CITES est là pour réglementer le commerce, on va sortir dans les quatre régions, les chasseurs, les vendeurs pour parler de la situation à la population, pour qu’elle sache qu’on n’est pas là pour faire du tort à la population. Parce que, quand il y a des arrestations, vous allez arrêter des gens qui ne connaissent pas réellement pourquoi ils sont arrêtés, il y a tout cela aussi. Donc on doit sortir pour vraiment les expliquer pourquoi on est là. On n’est pas là pour faire du tort à quelqu’un. C’est pour protéger l’environnement, des espèces en question. » Rassure Madame Delphine KOLIÉ
Aliou DIALLO